Dans cette page, vous trouverez quelques chansons populaires issues de la mémoire cévenole.

Chant de travail :

            Las tirairetas (les jeunes fileuses)

Lacampaneta

A pas pus lèu sonat

Las tirairetas

Son en trin de dintrar

Son pas pus lêu dedins

Barran lus magasin

Son pas pus lêu en plaça

Que podon pas parlar

Fan la grimaça

 

 

La clochette

N'a pas plus tôt sonné

Que les jeunes fileuses

Sont en train de rentrer

Elles sont à peine dedans

Qu'on ferme leur atelier

Elles sont à peine en place

Qu'elles ne peuvent pas parler

Elles font la grimace

 

 

La pus joineta

Se n 'a pres sens faiçon

Son escobeta

Per batre si cocons

Aicì fau pas pensar

S 'amusar a blagar

Fau faire son obratge

E restar tot lo jorn

Coma d'imatges.

 

La plus jeunette

A pris sans façon

Son petit balai de bruyère

Pour battre ses cocons

Ici il ne faut pas penser

S'amuser à blaguer

Il faut faire son ouvrage

Et rester tout le jour

Comme des images.

 

 

Quand ven uèch oras

Lo matin e lo soèr

Las tirairetas

Son per bs escalièrs

Pican de pès de mans

Espèran lus galants

Quau saup çò que vòu dire

Que siague pas vengut

Nos faire rire ?

 

 

Quand vient huit heures

Le matin et le soir

Les jeunes fileuses

Sont dans les escaliers

Elles tapent des pieds et des mains

Attendent leurs galants

Qui sait ce que cela veut dire

Qu'il ne soit pas venu

Nous faire rire?

 


Ronde :

        Lo tamborinet (le tambourin)

T’an tocat, Madama de Cambis

T'an tocat ton tamborinet

E s’as pòu que lo cat te lo manje

Freta-li 'na bocèla d'alhet.

 

Ils ont battu, Madame de Cambis

Ils ont battu sur ton petit tambourin

Et Si tu as peur que le chat te le mange

Frotte le avec une gousse d'ail


Chant d'amour :

                Là-haut sur la montagne

 

Là-haut sur la montagne,

J'entends quelqu'un pleurer

Est-ce la voix de ma maîtresse?

Faut que je l'aille consoler.

 

Les moutons dans la plaine

Sont en danger des loups,

Et vous et moi, jeune bergère,

Nous ne vivons que de l'amour.